But de l'enquête
L'enquête a pour objectif de savoir combien de sel la population suisse adulte consomme chaque jour. Pour ce faire, des échantillons d’urine ont été collectés sur 24 heures.
On y a mesuré le sodium (Na) ainsi que les taux de potassium (K), de chlorure (Cl), de créatinine et d’iode.
Une petite partie des échantillons d’urine anonymisés a en outre été congelée en vue d’analyses ultérieures.
L’enquête se concluait par un questionnaire en ligne dans lequel les participants devaient répondre à des questions sur leur style de vie, leurs habitudes alimentaires et leur activité physique.
En comparant les résultats obtenus avec ceux de l’enquête de 2010/2011, il est désormais possible d’étudier l’évolution de la consommation de sel.
L’excrétion du sel dans les urines collectées sur 24 heures correspond-elle à la consommation de sel ?
Si les urines sont correctement prélevées sur 24 h, la quantité de sodium (Na) éliminée (excrétion) correspond à environ 90 % de la consommation de sodium. C’est pourquoi l’excrétion de sodium est assimilée à la consommation de sodium ou, de manière équivalente, à la consommation de sel (NaCl). Le constat est le même pour l’excrétion de potassium (K). Dans ce cas, elle correspond à environ 70-75 % de la consommation. Même si elle est inférieure à l’excrétion de sodium, l’excrétion de potassium est également utilisée comme indicateur approximatif de la consommation de potassium lors du calcul du ratio Na:K.
Quand l’enquête a-t-elle eu lieu ?
Les participants ont été recrutés entre mars 2022 et août 2023.
Qui a participé à l’enquête ?
Au total, 863 personnes ont accepté de participer à cette enquête. C’est l’Office fédéral de la statistique qui a sélectionné les participants de manière aléatoire sur la base des registres des habitants. Les personnes qui ont reçu l’invitation étaient libres de participer.
Au sein de ce groupe, 858 personnes ont collecté des échantillons d’urines sur 24 heures pour déterminer leur consommation quotidienne de sel, dont 204 à deux reprises.
Le taux de participation global à l’enquête est de 8,7 % : 10,4 % des personnes ayant accepté de participé sont de Suisse romande et italienne et 7,5 % de Suisse alémanique.
Le panel se compose de 52,1 % d’hommes, de 47,6 % de femmes et de 0,2 % de « autres».
Quatre tranches d’âge ont été définies en amont de l’étude : 18-29 ans, 30-44 ans, 45-59 ans et plus de 60 ans. Les plus jeunes sont les moins nombreux (14,6 %), les autres tranches d’âge comptabilisant chacune près de 30 % des participants. Néanmoins, la proportion des plus jeunes reflète à peu près la proportion effective de cette tranche d’âge dans la population (16,3 %). En revanche, les personnes âgées de plus de 75 ans sont sous-représentées par rapport à leur part effective dans la population.
Outre le sexe et l’âge, l’enquête a également pris en compte des données sociodémographiques telles que la nationalité, le niveau de formation, le type de ménage, l’état civil et le revenu du ménage.
Déroulement de l’étude
L’étude a été réalisée à l’échelle nationale, compte tenu des trois grandes régions linguistiques. Quatre centres d’études ont été mis en place à cet effet, à Lausanne, Berne, Zurich et Bellinzone.
Les participants se sont rendus deux fois au centre d’étude dont ils dépendaient. Lors du premier rendez-vous, les relevés suivants ont été effectués sur chaque personne : tension artérielle (pression systolique [Psys] et diastolique [Pdia], poids, taille, tour de taille et de hanches). En outre, les participants ont reçu le matériel et les instructions précises pour recueillir les urines sur 24 heures.
Lors du deuxième rendez-vous, ils ont ramené les échantillons d’urine au centre d’étude. Leur tension artérielle a une nouvelle fois été mesurée. Chaque personne pouvait remplir le questionnaire en ligne chez elle ou sur un ordinateur au centre d’étude.
Protection des données
Toutes les données personnelles ont été anonymisées. Les évaluations portent sur des groupes de population entiers, définis par exemple selon le sexe ou la classe d’âge, de façon à ce qu’il ne soit pas possible de remonter aux participants.
La présente enquête ainsi que toutes les autres études dans le cadre desquelles sont analysés des échantillons d’urine sont soumises à l’autorisation de la Commission nationale d’éthique.
Qui a réalisé l’enquête ?
Sur mandat de l’OSAV, le Centre universitaire de médecine générale et santé publique (Unisanté) et le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne ont réalisé l’étude en collaboration avec l’Hôpital de l’Île de Berne, l’Hôpital universitaire de Zurich et l’Hôpital régional de Bellinzone.