La grippe aviaire, appelée aussi influenza aviaire ou peste aviaire, est présente dans de nombreuses régions partout dans le monde. Les détenteurs de volaille doivent donc rester vigilants et se montrer attentifs aux symptômes suspects.
Le 4 novembre 2025, le virus HPAI de la grippe aviaire a été confirmé dans le canton de Berne. Il s’agit d’une oie cendrée sauvage dont le cadavre a été trouvé dans la commune de Vinelz.
Le 6 novembre, l’OSAV a publié des directives visant à protéger les volailles domestiques et à empêcher la propagation de la grippe aviaire. Entre autres, des zones d'observation ont été mises en place. Celles-ci couvrent actuellement une bande de trois kilomètres de large le long des rives des plans d'eau suivants : lac de Bienne (y compris le canal de la Thielle), lac de Morat, lac de Neuchâtel (y compris le canal de la Broye). Le but est d'éviter tout contact entre les oiseaux sauvages et la volaille domestique en mettant en place des mesures de biosécurité et d’hygiène ou en sécurisant les enclos extérieurs.
L'ordonnance de l'OSAV entre en vigueur le 6 novembre 2025 et s'applique jusqu'au 31 mars 2026.
Situation en Suisse
Zones d'observation
Qu'est-ce que la grippe aviaire ?
La grippe aviaire est causée par le virus influenza A des sous-types H5 ou H7. On distingue la grippe aviaire hautement pathogène de sa version faiblement pathogène. Un virus influenza aviaire faiblement pathogène (low pathogenic avian influenza, LPAI) peut se transformer en virus hautement pathogène (highly pathogenic avian influenza, HPAI) par mutation. Les HPAI sont vecteurs de maladies pour l’animal et pour l’Homme, causant ainsi une zoonose. Le porc peut aussi être contaminé par le virus influenza aviaire.
Toutes les espèces d’oiseaux sont touchées, notamment les poules et les dindes. Les infections HPAI produisent en général des signes manifestes de maladie chez la volaille de rente. Les oiseaux aquatiques, comme les canards et les oies, sont moins sujets à la maladie et s’ils la développent, celle-ci est d’intensité moindre. Ils peuvent cependant propager l’agent infectieux. Les infections LPAI sont quant à elles associées à des symptômes bénins et peu spécifiques.
La maladie chez l’animal
La grippe aviaire chez la volaille est associée à des difficultés respiratoires. On observe une diminution des performances de ponte des poules et une mortalité élevée. Les coquilles d’œuf deviennent minces ou manquent complètement. On peut observer des enflures au niveau de la tête. Les animaux se montrent léthargiques. Chez les oiseaux aquatiques, on n’observe le plus souvent aucun symptôme.
Examen d’exclusion
En cas de problèmes dans un élevage présentant une symptomatologie analogue à celle de la grippe aviaire, mais en l’absence d’éléments probants, des vétérinaires ou le service de pathologie peuvent, comme mesure de prévention, procéder à un prélèvement d’échantillons afin d’exclure une infection par la grippe aviaire, et ce en concertation avec le NRGK (Centre national de référence pour les maladies de la volaille et des lapins). Dans ce cas, aucune des mesures de police des épizooties prévues par l’art. 84 de l’ordonnance sur les épizooties ne s’impose.
Contamination et propagation
La contamination par le virus influenza A se produit au travers des voies respiratoires en inhalant des gouttelettes contaminées provenant de mucus éternué ou de sécrétions provenant de la gorge ou des yeux. L’inhalation de poussières contaminées par l’agent infectieux, qui ont été en contact avec des fèces contenant le virus, peut également causer une contamination. Les jeunes animaux sont les plus sensibles à la grippe aviaire.
La grippe aviaire est répandue dans le monde entier. Elle survient à intervalles périodiques en Europe. Les infections LPAI évoluant généralement de façon asymptomatique et pouvant muter en HPAI, on procède depuis 2006 a un suivi actif des infections LPAI en Suisse. Pour les résultats, voir le Rapport concernant la surveillance des épizooties et des zoonoses sous « Informations complémentaires ».
Que faire ?
Dans les élevages de volaille, les mesures d’hygiène doivent être strictement observées (p. ex. sas d’hygiène).
Pour prévenir l'introduction de l'épizootie, les réglementations en vigueur concernant le commerce avec les pays voisins et l'UE en général doivent être continuellement ajustées en fonction de la situation épidémiologique. Les mesures de protection dans les échanges avec l'UE sont publiées sur le site internet de l'OSAV.
La grippe aviaire est une épizootie hautement contagieuse, soumise à déclaration obligatoire. En présence d’une suspicion d’infection HPAI et de cas avérés, des mesures de lutte strictes doivent être prises. Elles consistent à abattre toutes les volailles des effectifs contaminés et à mettre en place des zones de protection et de surveillance. Des informations importantes à l’attention des détenteurs d’animaux en cas de risque épizootique accru ou d’épizootie sont regroupées sous « Informations complémentaires > En cas d’épizootie »).
L’enregistrement des élevages de volaille est obligatoire depuis le 1er janvier 2010. Cette obligation concerne également les élevages à titre d’activité de loisir.
La maladie chez l’Homme
Les personnes vivant au contact étroit de volaille malade, comme c’est par exemple le cas dans de nombreuses régions d’Asie ou en Afrique du Nord, peuvent également être touchées par le virus de la grippe aviaire. Les premiers symptômes apparaissent le plus souvent entre deux et 14 jours après la contamination et se manifestent par des troubles sévères semblables à ceux de la grippe. Le site Internet de l’OFSP fournit de plus amples informations à ce sujet.
Informations complémentaires
Dernière modification 07.11.2025