Il se peut que l’agent pathogène de la diarrhée virale bovine (BVD), qui s’est fait rare en Suisse, se propage de nouveau massivement à travers les déplacements d’animaux et provoque des pertes énormes dans les exploitations touchées. Les exploitations d’estivage et les pâturages communautaires qui regroupent des animaux provenant de différentes exploitations représentent un risque particulier de propagation de la BVD.
Lors d’estivages communs, det les pâturages communautaires qui regroupent des animaux provenant de différentes unités d’élevage représentent un risque particulier de propagation de la diarrhée virale bovine (BVD). Des animaux provenant de différentes exploitations sont en contact étroit pendant une longue période. Les animaux atteints de BVD peuvent ainsi transmettre le virus à d’autres animaux présents sur le pâturage. Ce sont surtout les animaux en gestation qui propagent le virus de la BVD dans leur exploitation d’origine, causant ainsi d’importants préjudices économiques. En effet, comme le virus infecte aussi le fœtus dans l’utérus de la mère, celle-ci donne ensuite naissance à un veau présentant une infection persistante au virus (propagateur de virus).

Les exploitations dont le feu est orange ou rouge doivent être en possession d’une « attestation BVD pour l’estivage », délivrée par le service vétérinaire cantonal, pour pouvoir mettre des animaux en estivage commun. Sans cette attestation, les animaux de ces exploitations doivent être estivés de sorte à ne pas avoir de contact avec des animaux provenant d’autres exploitations.
- Estivage : à quoi faut-il faire attention ?
- La BVD : une épizootie liée au commerce d’animaux
- Le feu de signalisation BVD pour rendre le trafic des animaux plus sûr et protéger les troupeaux bovins
- Risque de BVD dans l’exploitation bovine : feu vert, orange ou rouge ?
- Nouveau statut BVD à compter du 1er novembre 2026
- Éradication durable de la BVD – pourquoi maintenant ?
Estivage : à quoi faut-il faire attention ?
Afin d’éviter des infections dues à la BVD lors de l’estivage, les estivages communs regroupant des animaux de différentes exploitations doivent être rendus aussi sûrs que possible à l’égard de la BVD. Cela requiert l’implication de toutes les personnes concernées, qui sont tenues de suivre les recommandations suivantes :
Les responsables de l’estivage ne prennent en estivage que des animaux provenant d’exploitations présentant un risque négligeable de BVD, c’est-à-dire signalées par un feu vert ou en possession d’une « attestation BVD pour l’estivage », délivrée par le service vétérinaire cantonal (SVétC). Le risque de BVD des différentes exploitations est affiché dans la BDTA et peut être consulté comme suit :
- Connectez-vous à la BDTA en tant qu’invité ou détenteur d’animaux.
- Sous « Requêtes » → « Recherche d’exploitations », cherchez l’exploitation en saisissant son n° BDTA.
- Allez sous l’onglet « Détails de l’exploitation » pour consulter le risque de BVD.

Le risque de BVD des différentes exploitations est affiché dans la BDTA, sous l’onglet « Détails de l’exploitation ».
Il est possible de vérifier le risque de BVD des exploitations de provenance dans la banque nationale des données du marché de manière groupée, en important les numéros BDTA au format CSV (instructions disponibles sous l’onglet « En détail »).
Avant de mettre des animaux en estivage commun, les détenteurs s’assurent auprès du responsable de l’estivage que seuls des animaux provenant d’exploitations signalisées par un feu vert ou d’exploitations en possession d’une « attestation BVD pour l’estivage », délivrée par le SVétC, se trouveront sur le pâturage d’estivage.
Les animaux provenant d’exploitations dont le feu est orange ou rouge peuvent être estivés uniquement sur des pâturages où ils n’auront pas de contact avec des animaux d’autres exploitations. Si, faute d’alternative, ces animaux doivent être mis en estivage commun, les détenteurs prennent contact suffisamment tôt avec le SVétC pour que ce dernier puisse procéder à une évaluation du risque de BVD avant l’estivage.
Avant l’estivage, les services vétérinaires cantonaux évaluent précisément le risque de BVD des exploitations qui ne sont pas encore signalisées par un feu vert. Ils délivrent une « attestation BVD pour l’estivage » aux exploitations ayant fait l’objet d’une surveillance adéquate qui a abouti à des résultats négatifs.
La BVD : une épizootie liée au commerce d’animaux
Le trafic des animaux est important en Suisse, raison pour laquelle des cas isolés de BVD peuvent rapidement générer des foyers plus conséquents. Pour éviter un tel cas de figure et mieux protéger les exploitations contre une infection, la filière bovine et le Service vétérinaire suisse veulent rendre le trafic des animaux plus sûr en éradiquant durablement le virus de la BVD. L’objectif : toutes les exploitations bovines de Suisse obtiennent le nouveau statut « indemne de BVD » le 1er novembre 2026.
Dernière ligne droite pour l’éradication de la BVD – feuille de route (pop-up et pdf à télécharger)
Une phrase de transition de deux ans, du 1er novembre 2024 au 31 octobre 2026, doit permettre de passer de l’ancien au nouveau statut BVD. Le feu de signalisation BVD aide les exploitations à remplir toutes les conditions pour obtenir le nouveau statut « indemne de BVD ».
Le feu de signalisation BVD pour rendre le trafic des animaux plus sûr et protéger les troupeaux bovins
Entre le 1er novembre 2024 et le 31 octobre 2026, à savoir pendant la phase de transition, le feu BVD indique le risque que présente une exploitation à l’égard de la BVD. Les détenteurs d’animaux peuvent protéger activement leur cheptel contre la BVD en n’achetant que des animaux provenant d’exploitations avec un risque négligeable de BVD (signalisées par un feu vert).
Risque de BVD dans l’exploitation bovine : feu vert, orange ou rouge ?
Depuis le 1er novembre 2024, le risque BVD de chaque exploitation bovine apparaît (sous la forme d’un feu vert, orange ou rouge) dans la banque de données sur le trafic des animaux (BDTA) ou sur le document d’accompagnement rempli électroniquement (feu vert, orange ou rouge).

Le feu rouge signifie que l'exploitation présente un risque élevé de BVD.
- Animaux sous séquestre dans le troupeau pour cause de BVD
- et/ou au moins un animal IP dans le troupeau dans les 18 derniers mois
- Pas d’estivage avec des animaux d’autres troupeaux
- Pas de participation aux marchés, ventes aux enchères et expositions
- Les animaux peuvent être remis à des fins d’abattage direct
- Achat d’animaux provenant seulement d’exploitations vertes ou d’animaux testés négatifs à la BVD
- Respect des instructions du canton

Le feu orange signifie que l'exploitation présente un risque modéré de BVD.
- Aucun animal sous séquestre pour cause de BVD dans le troupeau
- Aucun animal IP dans le troupeau depuis 18 mois
- Ces exploitations ont présenté récemment des résultats positifs lors de la surveillance ou une surveillance incomplète. On ne peut exclure avec certitude qu’elles ne représentent aucun risque de contamination par la BVD.
- Pas d’estivage avec des animaux d’autres exploitations
- Pas de participation aux marchés, ventes aux enchères et expositions
- Les animaux peuvent être remis à des fins d’abattage direct
- Achat d’animaux provenant seulement d’exploitations vertes ou d’animaux testés négatifs à la BVD

Le feu vert signifie que l'exploitation présente un risque négligeable de BVD.
- Aucun animal sous séquestre pour cause de BVD dans le troupeau
- Aucun animal IP dans le troupeau depuis 18 mois
- Aucun indice suggérant que le virus circule dans le troupeau durant une période définie par la méthode d’analyse
- Les animaux peuvent être déplacés sans restriction
- Achat d’animaux provenant seulement d’exploitations vertes ou d’animaux testés négatifs à la BVD

Le feu gris signifie que le risque de BVD de l’exploitation n’a pas été évalué.
- Il s’agit d’une exploitation d’estivage, d’un marché de bétail ou d’une exposition de bétail
- N'accepter que des animaux provenant d'exploitations vertes
Vous trouverez les réponses aux questions fréquemment posées sur le feu de signalisation BVD ici : Questions et réponses
complémentaires concernant le feu de signalisation BVD (PDF, 436 kB, 22.01.2025).
Nouveau statut BVD à compter du 1er novembre 2026
Le nouveau statut BVD s’applique à toutes les exploitations bovines à partir du 1er novembre 2026 : « indemne de BVD » signifie qu’il n’y a aucune restriction du trafic des animaux ; « non indemne de BVD » s’accompagne de restrictions du trafic des animaux et les animaux qui n’ont pas été testés pour la BVD ne peuvent plus être déplacés. La participation aux marchés de bétail, aux expositions et aux ventes aux enchères ainsi que l’estivage avec des animaux d’autres exploitations sont interdits.
Pour obtenir le nouveau statut « indemne de BVD », une exploitation doit remplir les trois critères suivants :
- Critère 1 – aucun animal IP dans le troupeau : l’exploitation n’a pas eu d’animal infecté permanent au cours desb 18 derniers mois et ne compte actuellement aucun animal interdit de déplacement dans le troupeau.
- Critère 2 – surveillance négative : les résultats de la surveillance officielle de la BVD dans une exploitation doivent être négatifs pendant une période suffisamment longue, c.-à-d. qu’il ne doit y avoir aucune suspicion de circulation du virus dans l’exploitation.
- Critère 3 – achat contrôlé d’animaux : tous les bovins amenés dans l’exploitation au cours des 12 derniers mois proviennent d’exploitations indemnes de BVD ou ont été testés au moins une fois négatifs à l’antigène ou au génome du virus de la BVD.
Le statut BVD actuel « sous séquestre », « aucun séquestre », « animaux individuels sous séquestre » est valable jusqu’au 31 octobre 2026.
Éradication durable de la BVD – pourquoi maintenant ?
La BVD peut avoir de lourdes répercussions économiques pour les exploitations bovines. Depuis 2008, de gros efforts sont donc déployés pour éradiquer l’épizootie et la situation en matière de BVD en Suisse s’est ainsi améliorée comme jamais. Aujourd’hui, plus de 99 % des exploitations bovines suisses sont indemnes de BVD.
Vu le contexte actuel favorable avec un faible nombre de cas de BVD, la filière bovine et le Service vétérinaire suisse ont décidé d’aborder la dernière ligne droite de l’éradication durable de la BVD.
Vous trouverez ici les réponses aux questions fréquemment posées sur l’éradication de la BVD: FAQ sur l'éradication de la BVD.
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Dernière modification 21.03.2025