Maladie de la langue bleue (bluetongue ou BT), appelée aussi fièvre catarrhale du mouton

La maladie de la langue bleue est une infection virale non contagieuse touchant les ruminants et les camélidés ; elle se transmet par des insectes piqueurs (vecteurs). Elle est sans danger pour l’être humain. Vous trouverez des informations sur la situation actuelle ici.

Situation en Suisse

Nombre d’exploitations touchées

Nombre de cas

Situation internationale

Blitz Radar Bulletin

 

 

Maladie de la langue bleue (Bluetongue ou BT) : 

foyers en Suisse (BTV-8 et BTV-3) et en Europe.

Qu’est-ce que la maladie de la langue bleue ?

La maladie de la langue bleue est une infection virale qui se transmet par la piqûre de moucherons appelés cératopogonidés. Tous les ruminants sont réceptifs à la maladie. Les symptômes cliniques ne se manifestent généralement que chez les ovins et les bovins. Une teinte bleuâtre peut apparaître au niveau de la cavité buccale et de la langue. C’est de là que vient le nom de maladie de la langue bleue ou bluetongue.

Le vaccin contre la maladie de la langue bleue peut être utilisé en Suisse

Bild Impfung BTV3 web

Le vaccin contre le sérotype 3 de la maladie de la langue bleue (BTV-3) peut aussi être utilisé en Suisse. D’entente avec Swissmedic – l’autorité en charge des autorisations –, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires a émis une décision dite de portée générale. Sur la base de cette décision, il est désormais possible d’importer et d’utiliser des vaccins contre le BTV-3, qui affecte particulièrement les ovins. Si le vaccin ne protège pas les animaux d’une infection, il permet de réduire les symptômes et la mortalité. À l’heure actuelle, la vaccination est le meilleur moyen de prévenir les pertes. Elle est effectuée par les vétérinaires de troupeau, à la demande des détenteurs des animaux. 

Communiqué de presse du 17.10.2024

Symptômes et évolution de la maladie de la langue bleue

L’évolution diffère selon le sérotype. L’infection par le virus de sérotype 3 (BTV-3) a tendance à provoquer des symptômes plus graves que l’infection par le sérotype 8 (BTV-8).

Les symptômes suivants peuvent apparaître :

  • Fièvre
  • Inflammation des muqueuses avec salivation mousseuse et écoulement nasal séreux à purulent
  • Difficultés respiratoires
  • Difficultés de déglutition
  • Œdèmes au niveau de la tête et des extrémités
  • Boiterie
  • Avortements

Le taux de mortalité peut être très élevé. Chez les bovins, la maladie est souvent moins grave. Les animaux peuvent également présenter une baisse de leur production laitière.

L’agent pathogène responsable de la maladie présente-t-il un danger pour l’être humain ?

L’agent responsable de la maladie ne présente pas de danger pour l’être humain. La viande et les produits laitiers peuvent être consommés sans crainte.

Informations sur le mode de contamination

La maladie se transmet par les cératopogonidés, des petits moucherons du genre Culicoïdes.
On n’observe pas de cas de transmission directe entre animaux.

Présence et propagation de la maladie

La maladie est présente sur tous les continents. En Europe, elle s’est propagée du sud vers le nord durant les années 2000. En Suisse, le premier cas de la maladie, de sérotype BTV-8, a été enregistré en octobre 2007. À fin 2011, 76 cas étaient recensés en Suisse, plusieurs dizaines de milliers dans toute l’Europe.

Entre 2008 et 2010, la Suisse a mené un vaste programme de vaccination. En 2008, la vaccination de tous les bovins, moutons et chèvres a été rendue obligatoire pendant trois mois. En 2009 et 2010, seuls les bovins et les moutons ont dû être vaccinés contre la maladie. La vaccination des chèvres était quant à elle réalisée sur une base volontaire. Dès 2011, la vaccination est devenue facultative pour l’ensemble des animaux. La maladie de la langue bleue a réapparu en Suisse en 2017, les derniers cas remontant à 2012. Aucun cas n’a été relevé en Suisse entre la fin octobre 2020 et juillet 2024.

Pour connaître la situation épizootique en Suisse, voir la base de données sur les annonces des cas d’épizootie en Suisse:

Que peuvent faire les détenteurs d’animaux pour protéger leurs bêtes ?

Il n’est guère possible de protéger complètement les animaux des moucherons.

Les mesures suivantes peuvent aider à réduire le nombre de moucherons dans l’environnement et donc à diminuer le risque d’infection des animaux :

  • installer des moustiquaires et des barrières physiques
  • utiliser des répulsifs chimiques sur les animaux
  • garder les animaux à l’étable à la tombée du jour
  • éliminer les flaques d’eau stagnante, car c’est un lieu de reproduction idéal pour les moucherons.
  • retirer la litière et le fumier au moins 1x par semaine

Depuis 2011, la vaccination contre la maladie de la langue bleue n’est plus obligatoire en Suisse. Les détenteurs d’animaux peuvent continuer à faire vacciner volontairement leurs troupeaux contre le BTV-8. La vaccination contre le BTV-3 est également possible sur une base volontaire.

Que faire en cas de suspicion ?

La maladie de la langue bleue fait partie des épizooties à combattre ; elle est donc soumise à l’annonce obligatoire. Si les détenteurs d’animaux constatent des symptômes suspects, ils doivent immédiatement en informer un vétérinaire.

Que se passe-t-il en cas d’épizootie ?

Lorsque l’épizootie est diagnostiquée dans une exploitation, le vétérinaire cantonal place cette dernière sous séquestre de premier degré, interdisant ainsi tout transport d’animaux vers ou hors de l’exploitation. Cette mesure est prise afin de ne pas contribuer à la propagation de l’épizootie en déplaçant les animaux. Le vétérinaire cantonal peut, sur la base de l’ordonnance sur les épizooties, assouplir les mesures de séquestre et autoriser le déplacement d’animaux cliniquement en bonne santé vers d’autres exploitations.

Dans de tels cas, un document d’accompagnement « rouge » est délivré pour le déplacement des animaux. Ce document atteste que l’animal provient, certes, d’une exploitation touchée et soumise à des mesures, mais qu’il n’est pas lui-même malade.

Cette approche permet une transparence et une traçabilité totales sur la provenance de l’animal.

Mouvements transfrontaliers

Les conditions régissant les échanges avec l’UE sont les conditions harmonisées de l’UE relatives à la fièvre catarrhale ovine applicables à une zone « sans statut ».

Plus d’informations sur les échanges commerciaux : Mesures de protection dans les échanges avec l’UE

Informations complémentaires

Dernière modification 29.11.2024

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