Surveiller la santé animale consiste à documenter la situation épizootique générale et son évolution, et, si des foyers épizootiques apparaissent, leur répartition régionale. Par ailleurs, des programmes de surveillance spécifiques portent sur certaines épizooties éradiquées afin d'établir que la Suisse en reste indemne.
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Les animaux de rente en Suisse sont en bonne santé
14.07.2022 : L’OSAV et les services vétérinaires cantonaux vérifient régulièrement si les animaux de rente sont touchés par certaines épizooties et zoonoses. Les programmes de surveillance et de détection précoce menés en 2021 indiquent que :
- La population d’animaux de rente est exempte des six affections majeures suivantes : la rhinotrachéite infectieuse bovine, la leucose bovine enzootique, le syndrome dysgénésique et respiratoire du porc, la maladie d’Aujeszky, la brucellose ovine et caprine et la maladie de la langue bleue, à l’exception du sérotype BTV-8.
- Aucun cas d’encéphalopathie spongiforme bovine n’a été mis en évidence. La Suisse conserve donc son statut de « pays à risque négligeable », conformément à la définition de l’Organisation mondiale de la santé animale.
- La lutte contre la diarrhée virale bovine se trouve en phase d’éradication.
- La surveillance active de la grippe aviaire et de la maladie de Newcastle indique que les volailles n’ont pas été infectées.
- Les objectifs de lutte contre les infections dues à des salmonelles chez les volailles ont été atteints. Le nombre d’exploitations testées positives était inférieur au seuil de 1 % pour les volailles de reproduction et de chair et de 2 % pour les poules pondeuses.
Les autres résultats de l’évaluation menée en 2021 sont présentés dans le rapport :
Des animaux en bonne santé sont plus productifs et fournissent des denrées alimentaires plus sûres. De plus, la santé des cheptels diminue le risque de la contamination humaine par les maladies transmissibles à l'homme. Le bien-être animal est donc non seulement un label de qualité pour l'agriculture suisse, mais aussi un facteur essentiel de santé publique. Or, pour assurer la santé des cheptels, il est essentiel d'identifier à temps les situations où des mesures de prévention ou de lutte s'imposent. C'est dire toute l'importance de la surveillance permanente de la santé animale et des données collectées, année après année, sur l’apparition des foyers épizootiques.
La Suisse bénéficie d'un bon statut sanitaire en comparaison internationale. Grâce aux succès obtenus par les luttes menées dans le passé, elle peut établir chaque année qu'elle est indemne de plusieurs épizooties.
Apporter la preuve que son territoire est indemne de certaines épizooties est important pour la Suisse notamment pour des raisons commerciales.
Il y a cependant un risque permanent d'une (ré-)introduction d'épizooties par le biais des échanges d'animaux, des échanges commerciaux internationaux et des déplacements du gibier en zones limitrophes, raison pour laquelle les maladies éradiquées ou rares doivent elles aussi faire l'objet d'une surveillance constante pour préserver la santé des animaux de rente.
Les cinq axes du dispositif de surveillance
Le dispositif de surveillance se fonde sur cinq axes :
- l'obligation d'annoncer
- les programmes de surveillance
- l'élucidation des avortements
- le contrôle des importations
- le contrôle des viandes
Par « obligation d'annoncer » (ordonnance sur les épizooties, art. 61) on entend l'obligation pour toute personne qui détient, assume la garde ou soigne des animaux d'annoncer sans délai à un vétérinaire l'apparition d'une épizootie (loi sur les épizooties, art. 1) et tout symptôme suspect pouvant en faire craindre l’éclosion. Les épizooties des abeilles, des poissons et des animaux sauvages vivant dans la nature doivent elles aussi être annoncées, respectivement à l'inspecteur des ruchers, à l'autorité cantonale compétente pour la pêche, au service vétérinaire cantonal.
Certaines maladies font l'objet de programmes de dépistage qui sont coordonnés par la Confédération et les cantons. Un autre programme de dépistage spécifique porte sur le développement et la propagation des bactéries résistantes aux antibiotiques.
L'obligation d'élucider les avortements chez les animaux à onglons se justifie par le fait qu'un avortement peut être l'indice d'une épizootie.
En outre, les vétérinaires officiels peuvent ordonner des examens sur les animaux importés afin d'éviter l'introduction d'épizooties sur le territoire suisse.
Dans les abattoirs enfin, les organes du contrôle des viandes sont chargés de contrôler les carcasses et organes des animaux abattus pour garantir la sécurité sanitaire des aliments qui en seront issus.
Les laboratoires de diagnostic compétents et agréés sont essentiels à une surveillance efficace des épizooties.
La banque de données InfoSM permet de visualiser en tout temps les foyers des épizooties soumises à l'annonce obligatoire en Suisse et de filtrer selon différents critères les informations.
Dernière modification 09.09.2022