Interventions

La castration et l’écornage des caprins sans anesthésie sont interdits. Les détenteurs d’animaux qui souhaitent castrer ou écorner leurs jeunes animaux eux-mêmes doivent disposer d’une attestation de compétences. De nouvelles règles sont applicables à l’écornage des chevreaux. L’anesthésie de l’animal pour cette intervention doit être pratiquée et surveillée par un vétérinaire.

L’écornage des chèvres est pratiqué depuis qu’elles sont détenues en stabulation libre. Ceci se justifie par le fait que l’écornage permet de réduire le risque de blessure des chèvres et du personnel soignant. Même si elle présente certaines difficultés, la détention d’animaux à cornes en stabulation libre dans le respect des conditions propres aux chèvres est cependant tout à fait possible et recommandée dans le cadre d’une détention convenable des animaux.

Les chevreaux mâles sont castrés car une fois arrivés à maturité sexuelle, ils perturbent le troupeau et peuvent causer des gestations non souhaitées.

Attestation de compétences

Une étude scientifique a montré que l’anesthésie pratiquée par le détenteur de l’animal n’est pas assez sûre. La kétamine est le médicament standard utilisé pour anesthésier les chevreaux. En 2019, ce produit a changé de catégorie et est considéré désormais comme un stupéfiant. Son utilisation est soumise depuis lors à des règles plus strictes. Ces deux changements ont eu pour effet qu’il n'est plus possible de déléguer l'anesthésie aux détenteurs d’animaux. Qui souhaite écorner ses chevreaux doit en parler à son vétérinaire de troupeau.

S’ils ont préalablement suivi un cours reconnu par l’Office fédéral de l'agriculture et l’OSAV et obtenu l’attestation de compétences, les détenteurs de chevreaux peuvent castrer eux-mêmes leurs animaux dans les deux premières semaines de vie et sous anesthésie. Ce cours contient les notions essentielles en matière de bases légales, de contraintes pour les animaux, d’usage des médicaments, ainsi que de réalisation des castrations.

Les détenteurs d’animaux procèdent comme suit : dans un premier temps, ils concluent une convention sur les médicaments vétérinaires avec le vétérinaire du troupeau. Ils suivent ensuite un cours théorique d’une demi-journée, qui se conclut par un contrôle des connaissances. Une liste des cours reconnus est présentée sous «Informations complémentaires».

Le volet pratique du cours pour obtenir l’attestation de compétences se déroule dans la ferme du détenteur d’animaux. Ce dernier s’exerce à pratiquer les interventions sous la surveillance du vétérinaire du troupeau, dont il suit les instructions. Lorsque le vétérinaire juge que le détenteur d’animaux est en mesure d’opérer correctement seul, il l’inscrit en vue d’une vérification de ses aptitudes par le service cantonal chargé de la protection des animaux, laquelle pourra être réalisée dans le cadre d’un contrôle officiel.