Les bois de rose sont économiquement importants pour Madagascar et font l'objet d'un commerce international. L'abattage illégal et la surexploitation menacent de nombreuses espèces. De nouvelles méthodes permettant une identification rapide lors de l'importation en Suisse devraient permettre de mettre un terme au commerce illégal.
« Bois de rose » ou « palissandre » sont des appellations commerciales. Ils englobent de nombreuses espèces différentes sur le plan anatomique et génétique et bénéficient d'un statut de protection variable. Il s'agit notamment des espèces du genre Dalbergia, dont certaines sont fortement menacées en raison de l'abattage illégal et de la surexploitation.
C'est pourquoi nombre de ces essences sont listées dans les annexes de la « Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction » (CITES) et nécessitent des documents d'importation et d'exportation pour pouvoir être commercialisées. Afin d'être reconnues de manière fiable et rapide lors des contrôles de la conservation des espèces à la frontière, elles doivent être clairement identifiables.
Le projet de recherche financé par l'OSAV, intitulé « Un passeport moléculaire pour les bois de rose malgaches », contribue à l'identification des espèces menacées et, par conséquent, à leur protection.
Reconnaître les bois tropicaux menacés
Les bois tropicaux du genre Dalbergia sont des bois précieux utilisés entre autres pour des articles de luxe, comme des meubles précieux, des sculptures, des placages de haute qualité, des pièces finies et des accessoires d'instruments de musique. Pour ce faire, ils sont parfois abattus et commercialisés illégalement.
Pour limiter le commerce illégal des espèces menacées, il faut pouvoir les reconnaître même lorsqu'elles sont transformées. Cela signifie que l'espèce et l'origine des arbres abattus doivent également pouvoir être déterminées. Jusqu'à présent, cela s'est avéré difficile.
Nouvelles méthodes de détermination des espèces
Le projet de recherche soutenu par l'OFAG vise à développer un passeport moléculaire pour les espèces de bois de rose à l'aide de trois méthodes complémentaires. L'analyse de la variation des propriétés génétiques des différentes espèces de bois de rose et l'analyse de la composition chimique du bois sont combinées avec la méthode microscopique d'identification des espèces, qui a été améliorée dans le cadre du projet. Ensemble, elles ont le potentiel de fournir une identification au niveau de l'espèce et donc un passeport moléculaire pour les différentes espèces de bois de rose.
Analyse de la variation des caractéristiques génétiques
Dans le cadre du projet, des données sur les propriétés génétiques des espèces de bois de rose ont été collectées et rassemblées dans une base de données de référence de l'ETH Zurich. Grâce à des applications logicielles conviviales, les résultats d'analyse stockés dans les bases de données peuvent être consultés sur www.tropicos.org. Les données aident à attribuer le bois abattu à une espèce et à une région spécifique.
Analyse de la composition chimique
La deuxième méthode, l'analyse de la composition chimique d'échantillons de bois de cœur par des méthodes de spectroscopie de masse, a permis d'identifier des espèces avec précision. Ceci est d'autant plus utile que le bois de cœur, que l'on trouve souvent dans le commerce, ne peut souvent plus être utilisé pour des analyses génétiques en raison d'une qualité insuffisante de l'ADN.
Méthode microscopique de détermination de l'espèce
La troisième méthode est basée sur l'anatomie comparée du bois par microscopie et est considérée comme une méthode de contrôle. Elle a fourni une clé de détermination anatomique pour 16 espèces de Dalbergia, qui peut être appliquée aussi bien au bois de tige qu'au bois d'œuvre. A Madagascar, cette méthode peut être utilisée pour une identification rapide sur le terrain.
Neue Arten beschrieben und auf die rote Liste gesetzt
Mit den neuen Analysemethoden konnten seither zwei bisher unbekannte Arten von Dalbergia spp. (Fabaceae, Leguminosae) aus dem nördlichen Madagaskar neu beschrieben werden. Der Beschrieb einer dritten Art wurde angepasst. Alle drei Arten wurden anhand von Strichzeichnungen und Fotografien illustriert. Ihr Aussterberisiko wird nach den Kriterien der Roten Liste der «International Union for Conservation of Nature (IUCN)» bewertet. Demnach werden alle drei Arten als "stark gefährdet" eingestuft und auf die rote Liste gesetzt. Weitere bereits identifizierte Arten wurden überprüft. Einige Artnahmen und Beschreibungen wurden gemäss systematischen Korrekturen angepasst. Dadurch ist die Referenzdatenbank erweitert worden.
Die neuen Methoden zur Identifizierung der Arten sind aber immer noch aufwändig und komplex und bedürfen weiterer Forschung.
Les résultats servent de base aux futures mesures de protection
Les résultats du projet seront exploités des groupes de travail du « CITES Plant Committee » qui s'occupent de l'identification du bois, pour des travaux scientifiques. Ils sont aussi à la disposition des chercheurs internationaux pour répondre à d'autres questions de recherche.
Les informations obtenues permettent aux autorités de procéder à un classement des espèces concernées dans les annexes de la CITES. Ceci constitue la base des futures mesures de protection.
Coopération internationale et défis politiques
Dans le cadre de ses recherches, l'OSAV soutient un réseau de coopération international. Celui-ci comprend l'EPFZ, le Missouri Botanical Garden à St. Louis / Missouri, le National Forensic Laboratory du US Fish & Wildlife Service à Ashland OR / USA et l'École Supérieure des Sciences Agronomiques à Antananarivo, Madagascar.
En raison de la situation politique instable à Madagascar, la collecte d'échantillons et leur exportation ont été difficiles, car les processus administratifs dans le pays ont pris du temps.
Publikationen
Links
Autres projets de recherche soutenus par l'OSAV pour la protection des bois de rose de Madagascar :
Dernière modification 22.04.2025