Peste des écrevisses

La peste des écrevisses est une mycose aiguë associée à des signes de décomposition de la carapace. Chez les écrevisses indigènes, elle est presque toujours mortelle.

Les écrevisses indigènes sont particulièrement sensibles à la peste des écrevisses. La maladie n’est pas dangereuse pour l’homme.

Les écrevisses malades sont visibles même de jour dans l’eau et ont un aspect terne. Les animaux que l’on sort de l’eau laissent pendre leurs pinces et ne se défendent pas. Ils présentent en outre une perte de poids et des signes de décomposition : taches sombres sur la carapace, pattes entières ou parties d’entre elles souvent manquantes. Chez les écrevisses indigènes, les animaux atteints meurent presque toujours tous.

Le signe principal de maladie est la présence de nombreuses écrevisses indigènes mortes dans l’eau. Elles présentent des excroissances de champignons ressemblant à des tampons d’ouate provenant de la peau des articulations et souvent également des yeux.

Les espèces d’écrevisses américaines contractent la maladie, mais en général elles n’en meurent pas. Elles sont cependant porteuses de l’agent infectieux.

Contamination et propagation  

L’agent infectieux est le champignon Aphanomyces astaci. Il survit très longtemps sur les écrevisses mortes et forme des spores qui peuvent survivre jusqu’à cinq jours dans l’eau.

Les sources de contamination sont les écrevisses malades et mortes, ainsi que les écrevisses non indigènes qui ne sont pas malades mais qui sont infectées. La maladie peut également se transmettre par l’intermédiaire de poissons provenant de régions contaminées par la peste des écrevisses ou par l’intermédiaire d’équipements infectés (bottes, vêtements, filets, etc.).

L’agent infectieux est présent dans le monde entier. En Suisse, après une longue période d’interruption, on observe à nouveau depuis 1986 des foyers de maladie dans les eaux naturelles. La banque de données sur la situation épizootique en Suisse donne une vue d’ensemble de la situation de la maladie dans le pays.

Que faire ?

  • Une densité élevée d’écrevisses, les combats territoriaux et la concurrence pour la nourriture sont des facteurs de stress qui conduisent à un affaiblissement des défenses immunitaires et à une sensibilité accrue aux maladies. Il y a lieu de diminuer les facteurs de stress là où cela est possible.

Il n’existe aucun vaccin contre cette maladie.

La peste des écrevisses est une épizootie à combattre ; elle est donc soumise à déclaration obligatoire. Toute personne qui détient des animaux ou qui s’en occupe est tenue d’annoncer les cas suspects au vétérinaire de l’exploitation.

Informations complémentaires

Dernière modification 19.07.2023

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