Protection des animaux et contrôle des viandes dans les abattoirs : des améliorations s’imposent

Berne, 14.01.2020 - Dans le cadre de sa mission de surveillance, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires a contrôlé le respect du bien-être des animaux et l’exécution du contrôle des viandes dans 10 % des abattoirs de Suisse et du Liechtenstein. Résultat : bien que les dispositions juridiques visant à protéger les animaux lors de leur abattage soient adéquates, la plupart des abattoirs inspectés ne les appliquent pas entièrement. Les manquements les plus fréquents s’expliquent, entre autres, par des autocontrôles lacunaires et par une formation insuffisante du personnel. L’OSAV contrôlera dans trois ans si les mesures déjà mises en place ont déployé leurs effets.

L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a chargé l’Unité fédérale pour la chaîne alimentaire agroalimentaire (UCAL) d’inspecter, entre janvier 2018 et mars 2019, 67 établissements abattant des bovins, des moutons, des chèvres et des porcs. Le choix des abattoirs n’est toutefois pas représentatif. En effet, certains établissements, identifiés comme à risques lors de précédentes inspections, ont été volontairement retenus pour l’évaluation. Ce sont les cantons qui mettent en œuvre les exigences juridiques dans les abattoirs.

Si les abattoirs inspectés traitent les animaux avec ménagement, la majorité présente des manquements au niveau de la protection des animaux lors de certaines étapes du processus d’abattage. Les principaux manquements concernent l’hébergement pendant la nuit, ainsi que l’étourdissement et la saignée des animaux. Les abattoirs sont chargés de vérifier eux-mêmes ces domaines sensibles dans le cadre de leurs autocontrôles.

L’évaluation du contrôle des viandes – placé sous la responsabilité du vétérinaire officiel – montre que les vétérinaires n’effectuent pas toujours leurs tâches dans les abattoirs : dans les petits établissements, ils ne se concentrent souvent que sur la réception des animaux au début du processus et sur le contrôle des viandes au terme de l’abattage. Les contrôles obligatoires du bien-être des animaux ont trop peu, voire pas du tout lieu dans certains abattoirs.

L’OSAV a demandé aux autorités cantonales compétentes de prendre sans tarder des mesures spécifiques pour rétablir une situation conforme à la protection des animaux dans les établissements où ont été constatés des manquements. Les services vétérinaires cantonaux ont alors mis en place des mesures immédiates.

Lorsque les manquements étaient dus à un manque de personnel pour le contrôle des viandes, l’OSAV a invité les cantons à prévoir les ressources nécessaires. En parallèle, il est indispensable d’améliorer dans les années à venir la formation de base et la formation continue de toutes les personnes impliquées dans le processus d’abattage.

En outre, l’OSAV a initié une révision de l’ordonnance sur la protection des animaux lors de leur abattage. Plusieurs adaptations concernent en particulier les différentes méthodes d’étourdissement. Dans ce contexte, la Confédération et les cantons sont aussi en train d’élaborer, en collaboration avec les abattoirs, un guide pour l’autocontrôle lors de l’étourdissement et de la saignée.

L’OSAV contrôlera dans trois ans si les mesures déjà mises en place ont déployé leurs effets.


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